Rencontre : Le cri des femmes afghanes - Médiathèques de Choisy-Le-Roi

Docteur en littérature persane, maître de conférences à l’Inalco, traductrice, essayiste, Leili Anvar s’est spécialisée dans l’étude de la littérature mystique et amoureuse.

L’histoire n’a presque rien retenu des poétesses de langue persane dont les œuvres ont été oubliées malgré l’importance de leur production, explique Leili Anvar. Si aujourd’hui les publications sont plus nombreuses, ces femmes risquent leur vie dans la création, particulièrement sous le régime des talibans où les femmes sont réduites au silence, dans un climat de grande violence. Rares sont les poétesses dont l’œuvre traverse les frontières des milieux lettrés de leur pays d’origine. De Râbe’a Balkhi, la première poétesse persane qui fut condamnée à mort par son frère, à Nâdiâ Anjuman, poétesse afghane battue à mort par son mari pour avoir voulu présenter publiquement son recueil de poèmes, Leili Anvar écrit que ces femmes « parlent d’une seule voix » ; manifestant « l’aspiration la plus haute : entrer en poésie pour dire à la fois l’indicible souffrance et les jouissances intimes, briser les tabous et prendre son envol par la magie du verbe ». 

C’est pourquoi Leili Anvar publie en 2022, Le cri des femmes afghanes, aux éditions Bruno Doucey, une anthologie de poésie dont elle a sélectionné et traduit les textes. « Des femmes afghanes dont la voix s’était faite cri » dit-elle, et « qui ne cessaient de témoigner qu’en persan, afghân veut dire à la fois relatif à l’Afghanistan et le cri. »

Le cri des femmes afghanes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Venez rencontrer Leili Anvar le 25 mars à 15h, à la médiathèque Aragon pour une discussion autour de la littérature persane et de la poésie afghane. 

Elle sera accompagnée par les éditions Bruno Doucey, éditeur de poésie contemporaine, dont la vocation est de porter la voix de poètes du monde entier et d’ouvrir la poésie au plus grand nombre.