Pour la rénovation de la médiathèque Ipoustéguy, nous avons poussé le "fait maison" jusqu'à la signalétique. Nous avions envie de quelque chose de lisible, à moindre coût et sans utiliser notre indispensable titreuse P-touch (toi-même tu sais...) .
Au sein de notre équipe, les profils sont variés. De formation certains sont animateurs, travailleurs sociaux, éducateurs, ou encore designer comme Alexandre. C'est lui qui se donne comme mission de trouver une super typographie pour "re-pimper" celle de notre médiathèque de quartier.
Voici sa recette.
Ingrédients:
Une imprimante
Des feuilles de rhodoïd
Une découpeuse vinyle pour découper directement des formes et des lettres dans un support autocollant. Si vous n'en avez pas il est possible de faire une demande de lettrages autocollants à votre service de communication pour un coût raisonnable, ou de demander à un partenaire (on ne sait jamais !)
Des rouleaux de support autocollant pour imprimante vinyle
Etape 1 : Trouvez une typographie
Nous les avons trouvées sur daFont et Github, en licence libre. Après en avoir testé plusieurs par rapport à leur taille, graisse, couleur nous avons choisi :
Bimbo en gras pour la typographie principale (affichage mural des domaines : romans policiers par ex).
Elle a un côté ludique et enfantin tout en étant lisible qui nous a bien plu. Son utilisation est à but non-commercial, mais nous avons quand même fait une demande par mail à la fonderie typographique pour nous en assurer. Nous l'avons choisie en gras car elle est plus lisible de loin, et elle colle mieux ainsi, ayant plus de surface collante. Elle manque juste de majuscules, il faut le savoir.
Iosevka en italique pour la typographie secondaire (étagères et tablettes).
C'est une typo en licence libre disponible sur github.
Elle est monochasse (les lettres sont alignées et à la même hauteur) donc très lisible. Elle convient très bien à la hauteur de nos étagères en bois.
Etape 2 : Production et installation
Comme nous avons une découpeuse vinyle (oui c'est vrai c'est une chance), nous avons pu imprimer des lettres autocollantes. Parfait pour nos bacs en métal.
Sur certains supports comme les murs en fibre de verre, le vinyle ne colle pas, nous avons cherché alors une autre solution. Les feuilles de rhodoïd ! Pour les moins de 30 ans qui n'ont jamais croisé de rétro-projecteur en cours de SVT, ce sont des feuilles transparentes assez rigides sur lesquelles on peut imprimer. C'est une bonne solution : peu cher (15€ les 25 feuilles), facile d'utilisation, il suffit de le mettre dans son imprimante, de lancer l'impression et hop cela s'imprime comme sur une feuille blanche mais c'est transparent ! A manipuler doucement car l'encre peut se retirer un peu si l'on gratte mais comme ça doit être accroché au mur ce n'est pas problématique. Nous les avons ensuite punaisées.
Sur les tablettes des étagères, le vinyle ne colle pas non plus et nous souhaitions des étiquettes déplaçables. Il nous fallait trouver une autre solution.
Comment faire un étiquette assez résistante et comment l'accrocher, le tout en très peu de temps ? Après plusieurs tests avec des papiers différents, le choix s'est porté sur un papier épais et lisse trouvé dans nos fournitures de bureau qui se salit moins vite que les autres. Les livres sont amenés à glisser dessus, ce papier se déchire moins facilement que d'autres papiers. Pliées comme une petite languette, les étiquette sont tenues avec du Filmolux. A voir sur le long terme...
La cerise sur le gâteau
Avec la découpeuse vinyle, nous avons pu créer d'autres visuels. Nous avons également formé de nouveaux collègues et commencé à retravailler la signalétique de la médiathèque centrale.